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Le lobe postérieur de l'hypophyse et le diabète insipide

Le lobe postérieur de l'hypophyse

 Le lobe postérieur de l'hypophyse est une émanation du système nerveux. A première vue, il ne présente pas un aspect glandulaire, mais dans sa partie antérieure se trouve un lobe intermédiaire qui est formé de cellules sécrétrices et dont la sécrétion, sans doute, est liée à certaines fonctions du lobe postérieur de l'hypophyse.

Pathologie du lobe postérieur de l'hypophyse

 La fonction principale de ce lobe est la régulation du métabolisme de l'eau, à laquelle concourent certains centres nerveux. La pathologie du lobe postérieur de l'hypophyse est en réalité une pathologie neuro-hormonale.

 La principale maladie déterminée par le mauvais fonctionnement du lobe hypophysaire postérieur et des autres centres nerveux régulateurs est le diabète insipide.

Le diabète insipide

 Il est caractérisé par l'émission abondante et permanente d'urine très claire et diluée, sans glycosurie ni albuminurie, sans lésions cardio-vasculaires et rénales importantes. Le début est parfois insidieux et progressif, parfois brusque. Dans ce dernier cas, le malade est en mesure de préciser le jour et l'heure aussi des premières manifestations.

Diabète insipide symptomes

Le tableau clinique est dominé par deux grands symptômes :

  • la soif intense, impérieuse, invincible, qui pousse le malade à boire des quantités considérables de liquide et n'importe quel liquide. Elle perturbe la vie du malade en l'obligeant à interrompre ses occupations et à constituer une provision d'eau pour la nuit. L'excès de liquide est bien toléré : le malade peut boire dix, vingt litres d'eau par jour.
  •  Le second symptôme est l'abondance des urines (polyurie) qui frappe par son importance : de cinq à quinze litres d'urine par jour sont des valeurs courantes. Cette polyurie est constante et la courbe est uniforme chez le même sujet, avec une prédominance nocturne.

Diabète insipide diagnostic

 Le diagnostic du diabète insipide, sur la base de ces deux symptômes aussi évidents, s'impose clairement. Toutefois, puisqu'une soif intense est aussi la caractéristique de la potomanie, c'est-à-dire une manie pathologique de boire, liée exclusivement à des facteurs psychiques, on procède à l'épreuve de la soif.

 Privé de liquide, le potomane cesse d'éliminer l'urine en excès. Le malade atteint de diabète insipide, par contre, continue à uriner abondamment et, dans tous les cas, la quantité d'urine émise est supérieure à la quantité d'eau ingérée. L'épreuve de la soif, si elle est prolongée, détermine chez le diabétique insipide des troubles profonds.

Dans la littérature, des cas sont décrits de malades qui n'ont pu boire pour des causes accidentelles et sont morts par déshydratation.

 En plus de ces deux symptômes, le diabète insipide ne provoque que de très légères altérations de l'état général. Si le malade peut boire à loisir, il se porte bien et vit normalement (à part la nécessité de boire et d'uriner fréquemment).

Neuro-hypophysaire ou bien diabète inspide

Le lobe postérieur de l'hypophyse
Sécrétions hypophyso-testiculaires. 1 Hypophyse - 2. Testicule - 3. Rein - 4. Organes génitaux masculins - 5. Barbe - 6. Cordes vocales -7. Os - 8. LH (gonadostimuline B) - 9. FSH (gonadostimuline A) - Io. Hormone inhibitrice - II. Testostérone.


 Le diabète insipide apparaît aujourd'hui comme une maladie neuro-hypophysaire, due au déficit des hormones du lobe postérieur de l'hypophyse. En particulier de l'hormone antidiurétique. Ce déficit est responsable de l'impossibilité pour l'organisme de garder l'eau dans les tissus, soit par:

  • Altération de la perméabilité des cellules (reins et autres tissus).
  • Altération des liens que l'eau établit avec les colloïdes et les électrolytes des cellules.

 Le malade doit être soumis à un examen clinique minutieux, à la recherche d'une cause qui peut être une tumeur de la région hypophysaire ou de l'hypothalamus, une affection neurologique d'origine infectieuse, un traumatisme cérébral.

 Quand il n'est pas possible de mettre en évidence la cause, éventualité assez fréquente, le traitement par extraits posthypophysaires, en injections ou en poudre par voie nasale (que l'on aspire comme le tabac à priser), donne d'excellents résultats.

 Il s'agit d'un traitement de « substitution » comme celui du diabète sucré. On remplace l'hormone manquante, qui dans le diabète sucré est l'insuline et dans le diabète insipide l'hormone antidiurétique.

 Les deux formes ont le même nom parce qu'elles sont reliées par le symptôme de la soif; cependant, le signe caractéristique de la présence de sucre dans les urines étant manquant, les spécialistes, qui avaient appelé « sucré » le diabète pancréatique, ont nommé « insipide » le diabète hypophysaire.

 Le lien entre les deux formes pathologiques est donc purement théorique, car ce sont deux maladies complètement différentes.




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