Le tétanos est une maladie provoquée par l'exotoxine du bacille de
Nicolaier (ou Clostridium tétani) qui pénètre dans l'organisme à l'occasion
d'une blessure. Ce germe est très répandu, surtout dans le sol et dans
les matières fécales de l'homme et des animaux.
Le tétanos est une maladie infectieuse non contagieuse
La présence de tissus nécrotiques autour de la blessure (plaie contuse) facilite l'implantation du germe, de même que la surinfection par d'autres germes (plaies purulentes).
Le bacille tétanique reste
localisé au point d'inoculation, où il produit son poison (l'exotoxine) qui,
dans les formes légères, agit seulement dans le voisinage de la blessure
(tétanos localisé). Tandis que, dans les formes graves, il pénètre dans les
vaisseaux sanguins et arrive au système nerveux. La période d'incubation peut
durer jusqu'à soixante jours (moyenne : cinq à quinze jours) et l'infection
est d'autant plus grave que la période d'incubation est brève.
Tétanos localisé symptômes
Le début de tétanos est caractérisée par une contraction douloureuse des muscles de la mastication (trismus) qui, au début, gêne l'ouverture de la bouche. Les jours suivants, elle devient progressivement plus importante, et s'étend aux muscles de la gorge et de la nuque.
En même temps, l'état général s'aggrave, la température augmente jusqu'à 380-390. Le pouls devient rapide, le malade se plaint de douleurs diffuses. Après vingt-quatre à quarante-huit heures :
- La contracture douloureuse s'étend à tous les muscles.
- Le trismus s'aggrave interdisant l'alimentation.
- Les muscles du visage sont tendus, donnant lieu à un aspect caractéristique (le rire sardonique).
- La nuque rigide rejette la tête en arrière.
- Les muscles para vertébraux, fortement contractés, maintiennent le corps dans une position rigide en arc (dite opisthotonos).
Cette contracture permanente subit périodiquement une brusque
recrudescence. Il suffit d'un bruit, d'une émotion, d'un mouvement pour que le
corps se tende au maximum, le spasme pouvant atteindre les muscles
respiratoires et provoquer la mort par asphyxie.
Les autres symptômes consistent en :
- Une fièvre élevée.
- Une exagération de tous les réflexes.
- Une accélération du cœur.
Cependant, le malade est parfaitement lucide et sa sensibilité est
totalement conservée.
Vaccin tétanos durée protection
Parmi les formes cliniques, il faut rappeler les tétanos d'évolution aiguë qui conduisent à la mort en quelques jours. Le tétanos splanchnique consécutif généralement à des manœuvres abortives. Les tétanos localisés où la contracture n'intéresse que les muscles situés autour de la plaie contaminante.
La prophylaxie repose sur la vaccination qui est obligatoire chez les enfants d'âge scolaire et chez les jeunes soldats. On utilise l'anatoxine, préparée selon la technique de Ramon, sous forme de trois injections sous-cutanées à deux ou trois semaines d'intervalle. Un rappel est fait un an plus tard. Un rappel d'anatoxine est conseillé en cas de blessure suspecte.
Si la vaccination antitétanique n'a pas été faite, la prophylaxie, dans le cas d'une blessure suspecte, doit être pratiquée au moyen de sérum antitétanique, parce que l'anatoxine demande un certain temps avant de donner un état d'immunité. Pour juger si une blessure est susceptible ou non de provoquer un tétanos, on doit tenir compte de certains éléments :
- Les blessures souillées de terre sont dangereuses.
- Les blessures qui suppurent, celles qui sont accompagnées d'une mortification des tissus.
- Les blessures profondes.
Il est très important, en outre, de savoir si le blessé vient d'une zone
où d'autres cas de tétanos se sont produits.
Traitement contre le tétanos
A titre de traitement contre le tétanos, il faut commencer par le nettoyage soigneux des plaies, en enlevant les tissus nécrotiques et les corps étrangers. La pénicilline et la tétracycline utilisées directement sur la blessure et par injections semblent valables en luttant contre les surinfections.
La sérothérapie à dose forte (200 000 à 300 000 unités) est destinée à neutraliser la toxine produite au niveau de la plaie tétanigène. Pour lutter contre les contractures on a le choix entre la curarisation, l'hibernation artificielle, l'administration de chloral ou de sédatifs très puissants.
La mise sous tente à oxygène et la tracheotomie peuvent être nécessaire
en cas de troubles respiratoires. Les difficultés d'un tel traitement
indiquent de façon formelle l'hospitalisation dans un service spécialisé.