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Comment Peut-on attraper une infection intestinale ?

Comment Peut-on attraper une infection intestinale ?

Dysenterie bacillaire (Shigellose)

Infection intestinale provoquée par des germes du groupe Shigella, les plus habituels étant les bacilles de Shiga, de Flexner, de Smitz et de Sonne.

 La dysenterie bacillaire est rare en Europe occidentale. Elle ne s'observe que lorsque les conditions d'hygiène sont très défectueuses (camps, collectivités très pauvres...). La contamination se fait par ingestion d'aliments ou de boissons souillés par les déjections des malades ou des porteurs de germes.

Après quelques jours d'incubation, la maladie débute brutalement par des douleurs abdominales, un malaise général et une poussée fébrile à 39° ou 40°.

Rapidement, les coliques s'accompagnent d'un besoin impérieux d'aller à la selle et ce, dix, quinze, vingt fois et plus par vingt-quatre heures. Les efforts aboutissent à l'élimination de glaires muco-purulentes.

En l'absence de traitement, l'état général fléchit et la déshydratation devient importante. En trois à quatre jours le malade sombre dans un état de demi-inconscience. Heureusement, le traitement, qui associe le chloramphenicol, la terramycine, les sulfamides, la sérothérapie et la réhydratation permet d'obtenir la guérison dans la plupart des cas.

Amibiase intestinale

Maladie parasitaire provoquée par une amibe, Entamoeba Dysenteriae.

L'amibe parcourt un cycle évolutif qui la fait passer par des formes végétatives pathogènes (Entamoebahistolytica, par exemple) et par des formes non pathogènes, les kystes, quisont les formes de résistance du parasite.

La contamination se fait par des aliments infestés par des kystes, lesquels peuvent être transportés par les mouches.

En dehors de zones de grande endémie (Indochine, Afrique, Moyen-Orient...), il existe des formes autochtones en France.

Après une incubation de trois à six semaines, la maladie débute par une altération de l'état général et des troubles digestifs d'allure banale :

  • Manque d'appétit.
  • Selles molles.
  • Douleurs abdominales, état nauséeux.

 Le syndrome dysentérique apparaît alors, avec de fréquents besoins d'aller à la selle, des coliques, et l'émission de selles glaireuses, muco-purulentes, parfois sanguinolentes, douze à quinze fois par jour.

En une quinzaine de jours, sous l'effet du traitement, la poussée est jugulée, mais les rechutes sont fréquentes et surtout le passage à la chronicité.

 L'amibiase intestinale chronique évolue sous l'aspect d'une entérocolite permanente avec, périodiquement, une poussée diarrhéique aiguë. La recherche des amibes dans les selles doit être systématique, faute de quoi la cause de la maladie peut rester méconnue et le traitement inefficace.

Il faut savoir que l'amibiase intestinale peut commencer d'emblée sur le mode chronique d'évolution discrète. Les signes intestinaux sont ceux d'une entérocolite banale. Seuls les signes généraux : fatigue, amaigrissement, vertiges, malaise général, fébricule chaque soir, attirent l'attention et conduisent à la recherche de l'amibe dans les selles.

A côté du repos physique au lit et de la diète hydrique durant les poussées aiguës, l'arsenal thérapeutique est assez riche. L'émétine, alcaloïde de l'ipéca, est utilisée par voie souscutanée, dans la mesure où le malade la supporte. Dans le cas contraire, on a le choix entre la terramycine, l'auréomycine, la conessine (extrait de l'Hollarrhenaafricana), les arsenicaux trivalents et pentavalents, les dérivés iodés de la quinoléine.

Amiblase extra- intestinale

  De l'intestin, les amibes peuvent gagner différents organes et en particulier le foie, le poumon et plus rarement le cerveau.

Après une phase d'hépatite congestive, la localisation hépatique entraîne une hépatite suppurée dont les symptômes sont :

  • Une douleur intense de la région hépatique.
  • Un gonflement du foie, un subictère.
  • Une fièvre élevée, oscillante.

 La guérison est généralement obtenue par le traitement médical (émétine, antibiotiques), mais, dans certains cas, il est nécessaire de drainer chirurgicalement l'abcès.

La localisation pulmonaire détermine un abcès du poumon. Celui-ci peut être la conséquence d'un abcès du foie qui s'est propagé au-dessus vers la cavité thoracique.




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