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« Consultez un médecin au moindre doute »

Consultez un médecin au moindre doute, cancer, belgique

À l’heure où 130 000 personnes décèdent chaque année des suites d’un cancer du sein en Europe, sensibiliser à la prévention et au dépistage est essentiel. Émilie Dupuis l’a bien compris.

Qu’est-ce qui explique votre récent engagement dans la lutte contre le cancer du sein ?

 C’est ma rencontre avec Heidi Vansevenant, la présidente de Think-Pink, qui m’a décidée. Ça faisait longtemps que j’avais envie de mettre ma personnalité au service d’une bonne cause et cette femme formidable, qui se donne corps et âme pour son association, m’a donné envie de me mobiliser pour soutenir la recherche et sensibiliser les femmes à l’importance du dépistage et de la mammographie. On peut dire qu’elle m’a inspirée.

 Et puis, je suis devenue maman il y a deux ans, et ça a changé ma façon de voir les choses. Quand on est parent, qu’un petit être dépend de nous, on prend conscience qu’on n’a plus le droit de jouer avec sa santé. On a des responsabilités, on n’est plus autocentré. De plus, j’ai aujourd’hui une petite notoriété. Elle me donne les moyens de faire passer des messages importants. Je me dis que si une seule personne prend la décision d’aller consulter après m’avoir entendue, j’aurai servi à quelque chose !

Justement, quels messages voudriez-vous faire passer ?

 Je pense qu’on peut mettre en place quelques mesures de prévention simples et qui peuvent faire une grande différence. Par exemple, on sait que la malbouffe et l’alcool peuvent avoir un effet considérable sur le développement du cancer du sein.

 Aussi, plus je grandis, plus je prends conscience de l’importance de manger sainement, de faire de l’exercice et de ne boire qu’avec modération. Je ne dis pas que je ne fais jamais de petits écarts, mais il est important de comprendre les dangers d’une mauvaise hygiène de vie.

 Un autre message que je souhaiterais faire passer, c’est qu’en consultation, il ne faut surtout pas hésiter à demander à son gynécologue de procéder à un examen de la poitrine. Ça fait partie de son métier et s’il ne le fait pas au moins une fois par an, ce n’est pas normal ! Optez pour un gynécologue compétent.

 Enfin, si je n’avais qu’un conseil à donner, ce serait celui d’aller consulter au moindre doute, à la moindre hésitation. N’attendez pas qu’il soit trop tard ! Ça ne sert à rien de laisser traîner : le doute vous ronge, vous ne dormez plus, vous n’êtes plus effectif dans votre boulot… Parfois pour rien ! Et s’il y a effectivement quelque chose, les médecins sont là pour vous aider, et un dépistage précoce augmente considérablement les chances de guérison.

Quel est votre rapport au cancer ?

 J’ai pris conscience de la maladie, du mot “cancer”, quand j’avais 12 ans et que ma meilleure amie n’est pas venue un matin à l’école. Son papa était parti dans la nuit, à cause du cancer. Ça m’a fait un choc incroyable. À cet âge, je ne pouvais pas m’imaginer sans mon père ou ma mère. Je voyais mes parents m’accompagner tout au long de ma vie, mais mon amie allait devoir grandir sans son papa. Il ne serait pas à ses côtés le jour de sa remise de diplôme, il ne l’accompagnerait pas non plus à l’église le jour de son mariage... J’ai été marquée par cette histoire.

 Et puis, aujourd’hui, ça fait 7 ans que je suis chez RTL et que je m’investis dans le Télévie, une opération extraordinaire qui fait énormément pour la recherche contre le cancer. J’y ai rencontré des gens formidables, des bénévoles, mais aussi des malades. Des rencontres qui parfois m’empêchent de dormir la nuit, et d’autres aux finalités tellement heureuses qu’elles me redonnent le sourire et l’espoir de vaincre un jour définitivement cette maladie.




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