Alors que le cancer du sein de
type HER2-positif était un des
plus agressifs, de nouvelles molécules ont permis des avancées
considérables.
Traitement du cancer du sein HER2-positif
Lorsque le récepteur HER2 est présent dans un cancer du sein (environ 20 % des cas), l’ajout à la chimiothérapie du trastuzumab -un anticorps monoclonal- réduit fortement l’agressivité de la tumeur.
C’est l’un des premiers traitements ciblés qui augmente le taux de
guérison de façon conséquente. Désormais, des milliers de patientes sont
guéries grâce à ce traitement ciblé aux effets secondaires peu importants et
aisément gérables.
Les études sur le sujet ont permis de constater que, dans les petites
tumeurs (inférieures à 3 cm et sans ganglions atteints), il est possible de
diminuer la lourdeur de la chimiothérapie et d’avoir un taux de
guérison tout aussi remarquable.
Dans une maladie métastasée en présence du récepteur HER2, le
pertuzumab, un autre anticorps monoclonal administré en association avec le
trastuzumab, renforce l’action de celui-ci. L’association du
pertuzumab et du trastuzumab augmente la qualité et la durée de
vie de la patiente de 15 mois en moyenne.
Le T-DM1 ou trastuzumab
emtansine- est un anticorps monoclonal conjugué : sur le trastuzumab est en
quelque sorte « collée » une chimiothérapie qui va être « ingurgitée »
uniquement par la cellule tumorale. Ce traitement efficace a des effets
secondaires moindres qu’une chimiothérapie classique.
L'approche néo-adjuvante du cancer du sein HER2-positif
Un traitement néo-adjuvant désigne un traitement auxiliaire administré
avant une intervention chirurgicale.
Le Professeur Guy Jerusalem, Chef du service d’Oncologie Médicale au CHU de
Liège, aborde le bénéfice d’une telle approche : « Il se situe d’abord dans
les possibilités d’un traitement conservateur du sein. En cas de bonne
réponse au traitement d’induction (le plus souvent à base d’une
chimiothérapie), on pourra être beaucoup moins mutilant au moment de
l’opération, d’où un avantage évident au niveau esthétique. »
Cancer du sein : Traitement par la chimiothérapie
Un autre aspect porte sur une recherche intensive en cours : « La qualité de la réponse à la chimiothérapie néo-adjuvante est un facteur pronostic extrêmement important. Même en cas de tumeur très volumineuse au moment du pronostic, si un traitement néo-adjuvant est effectué avant l’opération et qu’on ne trouve plus rien après celle-ci, le pronostic devient excellent.
Si au contraire, il n’y a aucune réponse après l’opération, voire même
une progression sous traitement, on sait alors que le pronostic
est mauvais. On peut donc alors imaginer de s’orienter vers d’autres
traitements post-opératoires.
Pertuzumab
Il existe actuellement un anticorps monoclonal, le pertuzumab,
dorénavant approuvé en Europe. Le but est d’y accéder en tant que traitement
néo-adjuvant pour optimiser les chances de bonne réponse. »