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La fièvre : Quelles sont les causes?

La fièvre : Quelles sont les causes?

 La fièvre est une augmentation de la température du corps en réaction dans la majorité des cas à une infection ou à une maladie. Dans la majorité des cas la fièvre est d'origine virale alors mieux vaut éviter les virus et tenter d'avoir une bonne hygiène de vie.

 Fièvre récurrente (Typhus récurrent)

 Maladies infectieuses dues à diverses espèces de tréponèmes, transmis à l'homme par les puces ou par d'autres insectes piqueurs. Elles sont caractérisées par des accès de fièvre entrecoupés par des périodes de santé apparente.

 Les symptômes sont différents selon l'agent pathogène. L'incubation dure en moyenne de cinq à dix jours. Le début est brusque :

  • Fièvre élevée.
  • Douleurs articulaires et musculaires.
  • Maux de tête.
  • Vomissements et parfois une éruption cutanée de plaques rouges.

 La fièvre dure de deux à sept jours pour disparaître ensuite très rapidement. Entre les crises fébriles, le malade n'a aucun trouble. En l'absence de traitement, l'infection dure de six à huit semaines.

 Le pronostic est bon dans la fièvre récurrente cosmopolite, plus grave par contre dans les infections africaines. La prophylaxie comporte essentiellement la lutte contre les poux et les puces. Quant au traitement, la pénicilline et les tétracyclines sont parmi les agents les plus efficaces.

 Dengue (Fièvre rouge)

 Maladie due à un virus inoculé par un moustique du genre Aedes. La fièvre dengue s'observe surtout de juin à septembre dans les zones côtières tropicales et subtropicales. En Europe, elle a été signalée en Turquie, en Grèce, en Yougoslavie, en Espagne méridionale. La maladie est endémique en Afrique du Nord, en Amérique Centrale et en Indonésie.

 Après une période d'incubation de trois à quatorze jours, la maladie commence par:

  • Des frissons.
  • De la fièvre, des maux de tête.
  • Douleurs oculaires et périorbitaires.
  • Douleurs lombaires et un état d'agitation nerveuse auquel fait suite une grave prostration.

 Aux premières heures de la maladie les douleurs musculaires et articulaires sont très vives, de sorte que le malade évite de bouger et surtout de marcher ou, s'il est obligé de le faire, il effectue des mouvements raides et affectés, marchant même sur la pointe des pieds : de là vient le nom de la maladie (en espagnol, le mot dengue indique justement les manières affectées).

  Après deux ou trois jours durant lesquels il est possible d'observer parfois aussi l'apparition d'une conjonctivite ou d'une éruption cutanée passagère de couleur rouge pâle, la fièvre s'abaisse. Cette accalmie dure à peine vingt-quatre heures et elle est suivie d'une nouvelle montée thermique, accompagnée d'un exanthème semblable à celui de la rougeole, répandu dans le corps tout entier, y compris la paume des mains et la plante des pieds.

 La convalescence est lente et pénible, souvent accompagnée par une dépression psychique. La plupart des cas guérissent sans autres complications. Il n'existe pas de médicament spécifique. Le traitement est donc uniquement symptomatique.

 On connaît d'autres maladies très semblables à la dengue :

  • La fièvre de trois jours (Méditerranée, Asie, Afrique, Amérique du Sud).
  • La fièvre de cinq jours (Inde et Indonésie).
  • La fièvre de Bwamba (Ouganda).

 Fièvre jaune (Typhus amarillique)

 Maladie infectieuse des pays tropicaux due à un virus transmis par un moustique : l'Aedes.

  L'infection est endémique en Afrique centrale et au Sahara méridional, en Angola, dans la zone du canal de Panama et au Paraguay. Le moustique aspire le virus en même temps que le sang du malade. Après une certaine période d'incubation, le même moustique le transmet par les piqûres à un nouvel individu.

 Après une incubation de trois à six jours, la phase d'invasion, ou septicémie, dure de deux à six jours : le début est marqué par :

  •  La fièvre à 39°- 40° et des frissons.
  •  Le pouls, rapide au début, devient ensuite plus lent que ce qu'il devrait être étant donné la fièvre.

 Les conjonctives oculaires, les lèvres et la langue sont rouges; les troubles digestifs, nausées, vomissements, constipation, sont habituels. La jaunisse apparaît vers le second ou le troisième jour de la maladie.

 La fièvre jaune : symptômes, traitements

 Dans cette seconde phase, l'atteinte hépatique et rénale devient évidente; les symptômes caractéristiques sont au nombre de trois : l'ictère, la présence d'albumine dans les urines et l'apparition d'hémorragies sur tout le corps ou dans les organes internes; les hémorragies gastriques en particulier peuvent se manifester par un vomissement noir. La température se maintient très élevée; le patient est apathique, parfois délirant. Le coma et les convulsions peuvent représenter la dernière phase, pré mortelle, de l'infection.

 Dans les cas favorables, après deux semaines, la fièvre commence à diminuer et l'état normal se rétablit progressivement; l’ictère, par contre, peut persister pendant plusieurs semaines. La mortalité au cours de l'épidémie peut atteindre 85 p. 100.

  La diminution de la fréquence de la maladie est le fruit de la lutte contre les moustiques; la quarantaine maritime tend à empêcher l'entrée de la maladie dans les pays de débarquement. Pour les voyageurs qui partent en avion des pays où l'infection est endémique, la vaccination est obligatoire. Les cas suspects sont isolés pendant au moins quatre jours.

 La vaccination est en outre prescrite pour les voyageurs qui doivent traverser les zones d'infection endémique. Le certificat de vaccination doit dater de plus de dix jours et de moins de quatre ans. Il n'y a pas de traitement spécifique.

 Maladie du sommeil

Maladie du sommeil

 Maladie due à un trypanosome, genre de protozoaire parasite du sang. Elle est propagée par une mouche particulière du genre Glossine, connue sous le nom de mouche tsé-tsé et elle n'existe que dans les régions où vit cette mouche (Afrique tropicale, Afrique du Sud).

 L'insecte pique aux heures chaudes de la journée, aspire chez les sujets déjà contaminés du sang et avec lui des parasites qui se multiplient dans son intestin et gagnent les glandes salivaires. De ce fait elle peut alors contaminer un sujet sain par piqûre.

  Après une incubation d'une à trois semaines, la maladie se manifeste par une fièvre avec, à l'endroit de la piqûre, une réaction érythémateuse avec ganglion correspondant. L'affection se développe alors et provoque, avec une fièvre irrégulière et des ganglions de la région du cou. Une atteinte hépatique et rénale. Des troubles digestifs (diarrhée) et cardiaques (palpitations, hypotension). Une éruption cutanée de papules prurigineuses des œdèmes et surtout des troubles nerveux qui, dans les cas les plus sévères, entraînent une somnolence invincible (d'où le nom de la maladie).

 La prophylaxie comporte essentiellement la destruction de la mouche tsé-tsé par le DDT. Le traitement aboutit à la guérison s'il est appliqué avant le stade des lésions nerveuses.

 Paludisme ou malaria

 Maladie infectieuse provoquée par un hématozoaire du type Plasmodium. La transmission de la maladie est l'euvre d'un moustique, l'anophèle femelle qui contamine l'homme par piqûre.

 Cette affection sévit à l'état endémique dans toutes les régions marécageuses où pullulent les moustiques (en France, la Corse et la Camargue en particulier). On estime à dix-sept millions le nombre de paludéens à travers le monde.

 Après une période d'incubation de huit à quinze jours, commencent les accès fébriles caractéristiques. Après un frisson intense et durable (une demi-heure à une heure), la température atteint ou dépasse 40°. Après une à huit heures la fièvre s'élève en même temps qu'une crise de sudation se déclare. On distingue trois types évolutifs essentiels :

  • La fièvre tierce due à Plasmodium vivax avec un accès de fièvre tous les deux jours, la fièvre quarte due à Plasmodium malaria avec un accès tous les trois jours.
  • La fièvre quarte due à Plasmodium malaria avec un accès tous les trois jours.
  • La fièvre tierce maligne due à Plasmodium falciparum, qui s'observe surtout dans les pays tropicaux.

 Toutes ces formes s'accompagnent généralement d'anémie avec subictère, de splénomégalie et d'hépatomegalie (gonflement de la rate et du foie). La prophylaxie comporte essentiellement la lutte contre les moustiques (pulvérisation de DDT, assèchement des marais...) et l'administration préventive de quinine (0,5 g par jour), de chloroquine (0,5 g une fois par semaine) ou de quinacrine (0,10 g chaque jour).

 Le traitement utilise le sulfate de quinine, la quinacrine, la nivaquine, la chloroquine, la paludrine, qui agissent sur les accès (médicaments dits schizonticides) et les gamétocides qui préviennent les rechutes (proquine, pentaquine, etc.).